Performance de l'année 2024

Premier trimestre 2024

Les résultats du premier trimestre de l’année 2024 affichent une nouvelle hausse, avec un rendement de 5,97% pour la Classe A sur le trimestre.

Ce premier trimestre a été marqué par le statu quo des banques centrales occidentales concernant la baisse des taux tant espérée par les opérateurs financiers pour le mois de mars.

Les indices boursiers américains atteignent de nouveaux sommets notamment grâce à un marché du travail robuste. Malgré une inflation plus élevée que prévue en janvier et février, la Fed (Banque centrale américaine) a réaffirmé son intention de baisser les taux cette année. À noter que les opérateurs anticipent une baisse de 0,75%, actuellement (au 4 avril 2024) le marché anticipe une baisse de 25 points de base pour le 12 juin 2024.
L’inflation est également un enjeu majeur durant cette période électorale aux États-Unis. Les américains voteront le 5 novembre 2024 pour décider qui de Donald Trump ou Joe Biden dirigera le pays pour les 4 prochaines années. Actuellement, l’inflation est au cœur des critiques à l’encontre de Joe Biden, malgré les réformes économiques mises en place depuis 2021, qui semblent donner des résultats.

Concernant la zone euro, les indices affichent également de nouveaux records, bien que le marché du travail semble accuser le coût. L’inflation est en passe de revenir proche de sa cible fixée à 2% au premier trimestre de l’année, encourageant ainsi une baisse des taux par la Banque centrale européenne (BCE) en juin.
Cependant, la BCE n’a jamais emboité le pas de la Fed en matière de baisse de taux. Il s’agirait donc d’une première pour la zone euro. Une baisse des taux entraînerait automatiquement une baisse de l’euro par rapport aux autres devises, notamment le dollar. Or depuis la crise énergétique de 2022, l’Europe dépend fortement des États-Unis et du Qatar pour importer du gaz naturel liquéfié, qui se négocie en dollars. Par conséquent, une baisse de l’euro pourrait entraîner une inflation importée pour l’Europe dans le secteur des énergies, dont nous connaissons les répercussions ayant eu lieu depuis 2022 (renchérissement des prix de l’électricité pour les particuliers et les entreprises, baisse de la production).

De son côté la Chine rassure les marchés grâce à une reprise de son activité manufacturière et de ses exportations au premier trimestre. Malgré ces signes encourageants pour la deuxième économie mondiale, l’objectif ambitieux d’une croissance de 5% en 2024 semble difficilement atteignable sans un soutien accru à l’économie chinoise. Le secteur immobilier chinois reste fortement affecté avec de nouveaux signes de détresse de la part de certains grands promoteurs : chute drastique des bénéfices, report de la publication des résultats. Bien que la politique monétaire ait été assouplie et que la banque centrale chinoise ait déjà annoncé de nouvelles mesures accommodantes, les récentes données économiques montrant une reprise ne semblent pas plaider en faveur d’une intervention supplémentaire de la banque centrale chinoise.

Deuxième trimestre 2024

Les résultats du deuxième trimestre de l’année 2024 affichent une nouvelle progression, avec un rendement de 15,83% pour la Classe A sur le trimestre.

Les États-Unis continuent d’attirer des capitaux étrangers, comme en témoignent les nouveaux records de valorisation des places boursières américaines.
Le marché de l’emploi reste robuste, bien que l’on observe une décélération dans la création de nouveaux emplois par rapport aux trimestres précédents. Rien d’alarmant, mais la croissance des emplois a ralenti au second trimestre. Corrélativement, le taux de chômage remonte légèrement, atteignant 4 %, contre un peu moins de 3,4 % à la même période l’année dernière.
Du côté de l’inflation, une bonne nouvelle se profile avec une décélération après une phase d’accélération au premier trimestre de l’année. Toutefois, l’inflation mesurée reste encore éloignée de la cible de 2 % fixée par la Réserve fédérale. Dans sa lutte contre l’inflation, la Fed n’a pas baissé ses taux depuis la dernière augmentation en juillet 2023. Elle a cependant annoncé qu’une seule baisse de taux serait envisageable pour 2024, contrairement aux six baisses initialement anticipées par les marchés.
Sur le plan politique, le débat désastreux de Joe Biden laisse planer des doutes sur sa capacité à offrir une nouvelle victoire aux démocrates, avec des spéculations sur des remplaçants potentiels tels que Kamala Harris, Michelle Obama ou le gouverneur de Californie. En pareilles circonstances, Donald Trump semble en bonne position pour remporter les élections du 5 novembre 2024.

Nvidia, leader dans les technologies utilisées pour l’intelligence artificielle, a vu ses actions grimper de 37 % au deuxième trimestre et de 149 % cette année, surpassant la performance moyenne des actions du S&P 500. Avec les autres membres des « Magnificent Seven » (Microsoft, Apple, Amazon, Meta, Alphabet, Tesla), Nvidia représente 60 % du rendement total de l’indice cette année. Les actions technologiques sont prisées pour leur croissance rapide des bénéfices.
Il y a dix ans, les dix plus grandes entreprises américaines représentaient 14 % de l’indice S&P 500. Aujourd’hui, elles en représentent plus d’un tiers, principalement grâce à l’essor des actions technologiques. En 2023, ces sept géants ont contribué à plus de la moitié des gains du S&P 500. Cependant, une baisse de l’une de ces actions pourrait entraîner une perte significative pour les investisseurs, comme l’a montré la perte de plus de 500 milliards de dollars de valeur boursière de Nvidia après une vente massive en juin.
Cette concentration n’est pas sans précédent. Par le passé, des niveaux similaires ont été observés dans les années 1930 et 1960. Contrairement aux entreprises de la bulle Internet des années 1990-2000, les leaders actuels affichent des marges bénéficiaires et des rendements sur capitaux propres plus élevés.

La zone euro a connu sa première baisse de taux le 6 juin, entraînant mécaniquement une légère dépréciation de l’euro face au dollar. À ce jour, aucune nouvelle baisse de taux n’est prévue. L’inflation demeure en deçà de l’objectif de 2 %, avec des prévisions tablant sur un retour à 2,2 % d’ici la fin de 2025. Sur le plan économique, la croissance s’est stabilisée au cours du deuxième trimestre. Malgré cette stabilisation, le taux de chômage continue de baisser dans la zone euro, soulignant une certaine résilience du marché du travail.

La Chine intensifie ses politiques de soutien au secteur industriel pour stimuler son marché extérieur, en réponse à une demande intérieure en berne depuis le début de l’année.
Les mesures de relance ont particulièrement bénéficié au secteur de l’exportation, permettant à la production industrielle de retrouver presque ses niveaux d’avant la crise du Covid-19. L’exportation de véhicules électriques et les énergies renouvelables, bien que sous la menace de sanctions européennes, joue un rôle crucial dans cette reprise.
Sur le marché intérieur, la crise du logement persiste avec une baisse des ventes et des prix immobiliers. Les mesures prises en mai, notamment l’assouplissement des conditions de crédit, n’ont pas encore montré d’effet notable.
Face aux sanctions de l’UE et à la guerre commerciale avec les États-Unis, la Chine envisage d’assouplir davantage sa politique monétaire pour relancer la consommation intérieure, malgré les pressions liées à la sortie de capitaux vers des marchés comme les États-Unis, jugés plus attractifs.

Troisième trimestre 2024

Les résultats du troisième trimestre de l’année 2024 affichent un très net recul, avec une perte de 26,26% pour la Classe A sur le trimestre.

Les marchés mondiaux ont traversé une correction significative début août. Cette correction a été déclenchée par un rapport décevant sur l’emploi américain, alimentant les craintes d’une récession. Elle a été exacerbée par le changement inattendu de politique monétaire de la Banque du Japon, qui a relevé son taux directeur pour la première fois en dix-sept ans. Cette décision a provoqué un désengagement massif des stratégies de carry trade sur le yen, où les investisseurs empruntent en yens pour acheter des dollars et investir ces derniers sur le marché des actions technologiques américaines. Nos stratégies ont particulièrement souffert de ces mouvements de marché durant l’été.

La contre-performance de ce trimestre s’explique principalement par la volatilité de l’indice technologique américain (Nasdaq). Nos modèles statistiques ayant concentré une part importante des stratégies sur cet indice, la correction brutale observée cet été sur un nombre limité de valeurs du Nasdaq a suffi à affecter de manière significative nos résultats, effaçant ainsi les gains accumulés au cours des deux premiers trimestres.

En réponse à cette correction, nous avons réduit notre exposition, ce qui, bien que protecteur, n’a pas permis de capter pleinement le rebond observé par la suite. Dans le but de prévenir de tels effets, nous développons actuellement de nouveaux modèles, intégrant un plus grand nombre de paramètres afin d’augmenter notre diversification et de mieux absorber de tels chocs de marché.

Concernant l’actualité économique, les données récentes montrent une résilience du marché de l’emploi aux États-Unis. Les derniers rapports ont permis à la Réserve fédérale (Fed) d’initier une première baisse de taux d’intérêt de 0,5 % le 18 septembre, ramenant la fourchette cible à 4,75 % – 5,00 %, après plus d’un an de stabilité. La Fed reste confiante dans sa capacité à maîtriser l’inflation, qui s’est modérée à 2,5 % en glissement annuel en août. Cependant, le rapport sur l’emploi de septembre, plus robuste que prévu, a modifié les attentes du marché concernant de futures baisses de taux. Le taux de chômage, qui était remonté à 4,2 % durant l’été, est désormais redescendu à 4,1 %, réduisant ainsi la probabilité d’une réduction significative des taux lors de la réunion de novembre. Une baisse de 25 points de base reste toutefois anticipée par le marché. Le président de la Fed, Jerome Powell, a rappelé que les futures décisions monétaires dépendront des données économiques à venir, notamment sur l’emploi et l’inflation.

L’actualité américaine reste dominée par l’approche des élections présidentielles du 5 novembre, un facteur important pour l’évolution des marchés dans les mois à venir. Outre le candidat qui sera élu, les incertitudes demeurent concernant la composition des chambres législatives qui est la clé de la mise en place de la politique du candidat vainqueur.

En Europe, l’inflation continue de décélérer, atteignant 1,8 % en glissement annuel en septembre, sous la cible de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE). Toutefois, cette baisse est principalement due au recul des prix de l’énergie (-6 % sur un an), tandis que l’inflation core (hors énergie) reste élevée à 2,7 %, avec une inflation des services qui atteint 4 %. La BCE a procédé à une nouvelle baisse de taux en septembre et maintient une approche data-dépendante. Attention cependant au conflit au Moyen-Orient qui pourrait faire rapidement remonter les prix de l’énergie en Europe.

Enfin, la Chine intensifie ses efforts pour atteindre son objectif de 5 % de croissance pour 2024. Les autorités ont annoncé une série de mesures, incluant une relance monétaire avec une baisse de son taux directeur et des mesures de soutien au secteur immobilier, telles que la réduction des taux hypothécaires pour les prêts existants. La baisse du taux de réserve obligatoire pour les banques vise également à stimuler l’offre de crédit. Ces annonces ont soutenu les marchés actions chinois, mais des incertitudes demeurent, un rebond similaire en mai ayant été suivi d’une faible reprise de la demande intérieure malgré le plan de relance initié par les autorités chinoises.

Quatrième trimestre 2024

Les résultats du quatrième trimestre de l’année 2024 affichent un recul de 11,13 % pour la Classe A sur le trimestre. Cette performance décevante, bien que moins prononcée que celle du trimestre précédent, demeure en deçà de nos objectifs et clôt une année contrastée et difficile.

Suite à l’importante contre-performance du troisième trimestre, nous avons mené une analyse approfondie des facteurs ayant contribué à la volatilité excessive observée dans nos stratégies. Les tests statistiques que nous menons de façon continue incriminent de façon récurrente une concentration trop marquée de certaines positions sur des segments de marchés sensibles aux retournements de tendance.

De nouveaux filtres de risque ont été élaborés et de très nombreux tests ont été réalisés afin de déterminer leur efficacité. Ces filtres sont en place à partir du 1er janvier ; les résultats préliminaires sont encourageants et nous sommes confiants quant à notre capacité à aborder l’année 2025 avec des outils renforcés et une meilleure maîtrise de la volatilité. Les premiers tests indiquent une capacité accrue à éviter les chocs de marché, indispensable à la stabilisation de nos performances.

L’économie américaine continue de faire preuve de résilience. Cependant les économistes s’attendent à un léger ralentissement pour l’année 2025, sous l’effet combiné du resserrement monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et des politiques économiques de l’administration Trump (notamment en ce qui concerne les tarifs douaniers).

Le Président-élu Donald Trump poursuit sa volonté d’affirmer la domination des États-Unis sur le secteur technologique. Les négociations commerciales, les tarifs douaniers et la baisse envisagée de l’impôt sur les sociétés pourraient accentuer les pressions inflationnistes. Dans ce contexte, la Fed se montre de plus en plus prudente : après avoir abaissé son taux directeur à 4,25 %-4,50 % en décembre, elle indique désormais qu’il s’agirait de la dernière baisse de ce cycle. Une remontée des taux en 2025 demeure possible si l’inflation venait à réaccélérer sous l’effet des barrières douanières et de la persistance d’une croissance solide.

En Europe, la croissance sera faible pour l’année 2025. Les perspectives restent contrastées d’un pays à l’autre : l’Allemagne et la France sont touchées par des crises politiques internes et font face à des difficultés dans l’industrie, tandis que l’Italie et l’Espagne continuent de bénéficier d’un marché de l’emploi plus dynamique.

La Banque centrale européenne poursuit quant à elle son cycle de baisse des taux pour soutenir une activité à la peine. Toutefois, cette politique monétaire accommodante contraste fortement avec la prudence de la Fed, ce qui pourrait accroître la pression sur l’euro. La zone euro doit également composer avec des risques de fuite des capitaux, un paysage énergétique incertain et une compétitivité technologique parfois jugée insuffisante face à ses concurrents internationaux.

La Chine devrait atteindre une croissance proche de 5% pour l’année 2025 selon les chiffres communiqués par les autorités chinoises. Cette croissance a notamment été soutenue par les exportations et les mesures d’assouplissement monétaire prises en septembre. Cependant le secteur immobilier chinois reste très sinistré, la destruction de valeur du marché immobilier chinois avoisine les 18 trillions de dollars, une donnée très impressionnante lorsqu’on la compare avec celle des Etats-Unis lors de la crise immobilière de 2008-2009 (6,5 trillions de dollars).

L’année 2025 s’annonce encore plus incertaine pour l’économie chinoise. Les exportations pourraient être pénalisées par la multiplication de barrières protectionnistes, tandis que la demande intérieure reste freinée par la crise immobilière et la faiblesse de la confiance du secteur privé. L’inflation demeure quant à elle très faible reflétant la fragilité de la demande et de la compétitivité des producteurs chinois, et accentuant d’autant plus les risques déflationnistes. Si les États-Unis restreignent encore l’accès des entreprises chinoises à leur marché, l’Europe pourrait voir affluer des surplus de production à bas coût, alimentant un risque déflationniste pour la zone euro.

Retour en haut